mer 22/09/2021 - 17:00

Le weekend passé a eu lieu le La Tour Genève Triathlon, qui est devenu cette année le plus grand triathlon de Suisse avec plus de 3500 participants. L’événement a non seulement réuni des sportifs venus de toute la Suisse pour participer à l’une des 7 distances proposées, mais il a également rassemblé des personnes autour de la cause des réfugiés. Des membres de Switzerland for UNHCR et du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, ont tenu un stand sur place afin d’échanger avec le public au sujet des activités de l’organisation en Suisse et dans le monde. Certains d’entre eux ont même participé à l’une des courses, en solidarité avec les réfugiés.

Au total, presque 13’000 francs ont été récoltés pour le HCR, soit à travers les dons fait lors des inscriptions, ou grâce aux parrainages des courses des participants. C’est notamment le cas de Chiara Valdesolo, qui a récolté plus de 1500 francs pour Switzerland for UNHCR grâce à sa course. Nous sommes allés à sa rencontre après son triathlon et lui avons posé quelques questions, une fois son souffle récupéré : 

Le parrainage lancé par Chiara a récolté plus de 1'500 francs en l'espace de quelques jours. © Switzerland for UNHCR
Le parrainage lancé par Chiara a récolté plus de 1'500 francs en l'espace de quelques jours. © Switzerland for UNHCR

Switzerland for UNHCR : Merci de soutenir notre cause, peux-tu nous raconter ta course ? 

Chiara : J’ai participé au triathlon standard : 1.5km à la nage, 40 km à vélo et 10 km à la course, pour un total de 51.5 km. Cela m’a pris un peu plus de 3 heures, et je suis très contente du résultat car même si ce n’est pas mon premier triathlon, je n’ai pas eu vraiment l’opportunité de m’entraîner avec la COVID. Votre cause m’a permis d’obtenir ce supplément de motivation dont j’avais besoin pour me lancer.  Je pense en particulier au fait de lancer un appel auprès de mes amis, en public, pour qu’ils parrainent ma course. 10 francs par kilomètre, le concept est simple et a très vite été compris, le résultat en est la preuve : on a très largement dépassé les objectifs que j’avais fixé au début !

Qu’est-ce qui t’a poussé à soutenir Switzerland for UNHCR ? 

Il y a deux raisons principales. D’abord, mon travail au sein du Fonds Mondial se concentre en particulier sur le Mali. De plus, en tant qu’Italienne qui habite en Suisse depuis 10 ans, je fais partie de ce que l’on appelle la communauté expatriée. Ce statut d’expatriée, mais surtout le fait que mon travail se concentre principalement sur un pays qui compte un très grand nombre de réfugiés et de déplacés internes, m’aident à comprendre un peu mieux ce que ces derniers vivent, même si leur situation n’est absolument pas comparable à la mienne, bien entendu. Néanmoins, je connais la situation qui règne dans les camps de réfugiés, les séparations forcées que vivent des familles entières : c’est une cause qui me tient particulièrement à cœur. Sans compter les dernières crises qui sont parvenues jusqu’à nous dernièrement comme l’Afghanistan et la Syrie. C’est difficile d’y échapper.

Des membres de l'équipe de Switzerland for UNHCR se retrouvent à la ligne d'arrivée après la course. © La Tour Genève Triathlon
Des membres de l'équipe de Switzerland for UNHCR se retrouvent à la ligne d'arrivée après la course. © La Tour Genève Triathlon

Quelle est la meilleure chose lorsqu’on lance une récolte de fonds ? 

Constater que des gens sont prêts à me soutenir. Découvrir que des gens que l’on ne connait pas forcément s’engagent pour la même cause que nous, diffusent notre message et notre demande de parrainage au sein de leur propre réseau, et créent ainsi une sorte d’effet domino. Cela aboutit à ce que des gens que je ne connais absolument pas finissent par parrainer la course d’une femme de 40 ans qui se lance dans un triathlon pour soutenir les réfugiés. C’est plutôt cool comme sentiment ! 

Un conseil pour les personnes qui souhaitent s’engager pour une cause mais ne savent pas par où commencer ? 

Il faut y aller petit à petit, commencer par des petits gestes. Pendant le confinement par exemple, je suis entrée en contact avec des associations, des banques alimentaires de mon quartier. Je leur ai fait savoir que j’aimais bien faire des gâteaux, et demandé si cela les intéressait. « Absolument ! » m’ont-ils répondu. Et j’ai ainsi passé une grande partie de mon confinement en faisant des gâteaux et du pain. Commencez donc déjà par regarder ce qui se passe autour de vous, dans votre communauté. Malheureusement il y a toujours des personnes dans le besoin, mais heureusement il existe aussi un très grand réseau d’associations de soutien que vous pouvez aider.