lun 18/10/2021 - 08:45

En Suisse, nous sommes nombreux à nous réjouir de l’arrivée de l’hiver. La saison est pour beaucoup synonyme de ski, de boissons chaudes auprès du feu, ou encore du confort ressenti une fois franchi la porte de chez soi, laissant les températures glaciales à l’extérieur du foyer. Mais pour des millions de personnes, l’hiver représente le contraire : une menace de taille à affronter, une fois de plus. En Syrie, en Jordanie, en Irak, en Égypte et au Liban, plus de 10 millions de personnes forcées de fuir luttent chaque année contre le froid, souvent dans des conditions extrêmes.

Souvent, l’image que l’on a du Moyen-Orient est celle d’un endroit où le climat est chaud tout au long de l’année. La réalité, cependant, est toute autre :  les températures descendent souvent en dessous de 0 °C, des vents glaciaux balayent tout sur leur passage et pluie et neige tombent de manière régulière. Pour des millions de réfugiés et de déplacés internes, résister au froid est devenu une épreuve qui s’ajoute à un quotidien déjà difficile.

De fortes pluies près de Idlib ont inondé les tentes de nombreuses personnes forcées de fuir.  ©UNHCR
De fortes pluies près de Idlib ont inondé les tentes de nombreuses personnes forcées de fuir. ©UNHCR
« Le pire, c’est quand il fait froid et que nous ne pouvons rien faire. Nous passons par des moments désespérés, parfois les températures sont très basses et nous ne pouvons rien acheter pour nous aider. Cela me déprime de voir mes enfants avoir froid, je les recouvre d’une couverture, mais ne peut pas faire plus. » 

raconte Um Ismael, qui vit avec son mari et ses deux filles dans le camp de Za’atari. Les inondations sont également récurrentes dans le camp :

« Mon mari est malade et ne peut pas travailler. Chaque année, j’ai la même peur : peu importe les réparations que nous entreprenons, l’eau trouve son chemin à l’intérieur de notre caravane. Le vent balaye les tôles de zinc qui nous servent de toit. L’autre jour encore, une de nos tôles a finie chez les voisins. » 

s’attriste-t-elle. La majorité des réfugiés et des déplacés internes au Moyen-Orient vivent sous le seuil de pauvreté, et l’hiver les pousse à devoir prendre des décisions difficiles : se réchauffer ou manger, choisir entre acheter des livres d’école ou une veste pour leurs enfants. L’hiver passé, Um Ismael a obtenu du HCR un soutien financier pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille pendant cette période difficile. Des milliers d’autres familles comme la sienne dépendent de cette aide, ainsi que des distributions de matériel comme des couvertures, des vestes, des réchauds, et du matériel d’isolation organisés par le HCR.

L'aide financière qu'a reçu Um Ismael a aidé toute sa famille à survivre l'hiver.  ©UNHCR/Yousef Alhariri
L'aide financière qu'a reçu Um Ismael a aidé toute sa famille à survivre l'hiver. ©UNHCR/Yousef Alhariri

Pour certains d’entre eux, il s’agit déjà du 11ème hiver à passer dans ces conditions ; un hiver long et rude de plus à endurer. Face à cette situation, nous pouvons aider. Chaque année, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, appelle à la solidarité du grand public durant cette période difficile. Les dons apportent aux familles qui en bénéficient plus qu’une aide physique ; ils offrent de l’espoir et le réconfort de ne pas se sentir abandonnés. Avec un petit geste, vous pouvez apporter une aide essentielle à une famille entière.

 

Cet hiver, partagez de la chaleur. Cet hiver, offrez de l’espoir.